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Concours International des Jeunes Chefs Rôtisseurs

8 mars 2022

Entretien avec une concurrente dans le cadre de la Journée mondiale de la femme
« Elisabeth Johan a représenté le Bailliage d'Autriche lors de la finale internationale de 2021 »

Elisabeth Johan a représenté le Bailliage d'Autriche lors de la finale internationale de 2021 qui a eu lieu à Paris, en France.

Elle est actuellement Chef entremetier au Restaurant Florian du Parkhotel de Graz, en Autriche. L'hôtel fait partie intégrante de l'histoire de Graz depuis des décennies. La cordialité, l'authenticité et la tradition sont à la base du flair et de l'atmosphère uniques de l'hôtel et de son restaurant. La famille Florian, qui dirige cet établissement légendaire depuis 1935, assure le succès de cet hôtel traditionnel.

Voici les questions que nous lui avons posées et ses réponses :

Avez-vous toujours voulu travailler dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ?
À l’adolescence, je ne pensais pas du tout à la gastronomie. J’envisageais plutôt un avenir dans un bureau ou quelque chose de ce genre. C'est par hasard que je me suis retrouvée dans le secteur de la gastronomie et j’en suis toujours ravie.

D'où vient votre amour de la gastronomie ?
Il est évident que de nombreuses émissions de cuisine jouent un rôle important, que ce soit sur Netflix ou toute autre plateforme. De nos jours, il suffit de rafraîchir les pages d’accueil des médias sociaux pour être virtuellement inondé de plats fabuleux. Ces publications servent à me donner envie de m’éduquer encore plus et de m’adapter à ces plats remarquables.

Qu’est-ce qui inspire votre créativité culinaire ?
D’une part la cuisine française très classique, mais aussi les traditions autrichiennes. Une fois que vous avez compris et maîtrisé les plats classiques, vous pouvez les utiliser comme éléments de base pour les réinventer de manière moderne et les « améliorer ». Évidemment, je suis aussi inspirée par les plats des meilleurs chefs, qu’ils créent à partir des ingrédients les plus simples pour proposer des plats de « classe mondiale ». Cela m'incite à me perfectionner encore plus.

À votre avis, quels sont les tendances ou les défis les plus importants auxquels le secteur est confronté aujourd'hui ?
Il faut que les clients commencent enfin à comprendre que la bonne cuisine, qui est préparée par des chefs professionnels qui se sont formés pendant des années, a un coût et que le prix des plats sur le menu doit le refléter ! En outre, notre secteur doit œuvrer pour trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le secteur de l’hôtellerie-restauration a des horaires antisociaux. Le temps libre est précieux pour les employés.

Les statistiques montrent que les femmes chefs abandonnent le secteur beaucoup plus tôt que les hommes. À votre avis, quelle en est la raison ?
Lorsqu'une femme a un enfant, celui-ci devient sa priorité absolue. Il est presque impossible de combiner un bébé avec le métier de chef. En tant que cuisinière, vous ne pouvez pas simplement dire à votre patron : « Désolée, je ne peux pas venir aujourd'hui, mon enfant est malade ». Dans notre secteur, chaque employé compte, et les bons employés ne courent pas les rues. La plupart du temps, nous sommes en sous-effectif et il est difficile pour une femme ayant un enfant en bas âge à la maison de retrouver le chemin du monde du travail.

Votre participation à d’autres concours culinaires a-t-elle été affectée par des facteurs quelconques ?
On veut se mesurer aux autres, comme c'est généralement le cas dans la vie, c'est tout naturel. On ne peut pas s’empêcher de vouloir découvrir par soi-même à quel niveau on se trouve !

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaitent se lancer dans une carrière culinaire aujourd'hui ?
Dans ce secteur dominé par les hommes, il nous faut montrer le savoir-faire, le goût et l'ambition des femmes. Je conseille à toutes les jeunes femmes de s'intéresser à ce secteur formidable et passionnant, d'apprendre à le connaître et à l'aimer.

Participer au Concours international des Jeunes Chefs Rôtisseurs et devenir membre permanente de la Chaîne des Rôtisseurs vous ont-ils aidée dans votre carrière ?
Ma réputation parmi mes collègues et mes employeurs s’est certainement considérablement renforcée. Je vais au travail avec encore plus de fierté et, bien sûr, mes collègues et mes employeurs s’en rendent compte.

Selon vous, quel est l'avenir du secteur de la restauration/de l'alimentation pour les cinq prochaines années ?
Je crains sincèrement que l'on en arrive à une « société à deux classes », avec des restaurants qui servent davantage de plats tout préparés parce qu'ils ne peuvent pas se permettre d’employer des travailleurs qualifiés. Le repas classique entre amis, où l’on peut déguster des plats de bonne qualité à des prix raisonnables, pourrait disparaître. Les professionnels doivent être payés correctement pour qu’ils restent dans le secteur et les clients doivent payer des prix réalistes.

Comment voyez-vous l'évolution de votre carrière au cours de cette période ?
J'ai commencé mon apprentissage dans un restaurant qui n'attachait pas beaucoup d'importance à la qualité. J'ai donc postulé, avec succès, auprès de l'un des meilleurs hôtels de ma ville (Graz). C'est au Parkhotel Graz que j'ai terminé ma formation en obtenant une Mention. Aujourd'hui encore, le Parkhotel est mon employeur. J'ai gravi les échelons, en passant d'apprentie à Chef entremetier. En dehors de la Chaîne, mes plus grands succès sont d'avoir été championne des jeunes chefs de Styrie et d'avoir fait partie de l'équipe nationale des jeunes Autrichiens qui a remporté la médaille d'argent aux Olympiades culinaires de Stuttgart.

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