Après deux tentatives infructueuses, qui ont dû être annulées pour les raisons que l'on sait, la sortie de deux jours en Valais, tant attendue et organisée de main de maître par notre Vice-Échanson Thomas Wittlin, a enfin pu avoir lieu fin mai.

Cette excursion nous a permis de visiter les caves et vignes de deux vigneronnes et de deux vignerons, à savoir le domaine des Crêtes à Noës en compagnie de Martine Vocat, le domaine Gregor Kuonen à Salquenen en compagnie de Patrick Revey, le domaine Chappaz à Fully en compagnie de Marie-Thérèse Chappaz ainsi que le domaine Gérald Besse à Martigny-Combe en compagnie de Gérald Besse.

Les récits passionnés et passionnants des professionnels du vin quant aux travaux dans la nature et par la suite avec le précieux nectar dans la cave, nous ont fascinés. La chaleur et la déclivité du terrain nous ont permis de prendre la mesure de l’effort physique requis pour venir à bout des travaux en pleine nature. En cheminant dans les vignobles autour des touffes de menthe et autre thym sauvage, en découvrant des « replats » qui, pour les gens de la plaine que nous sommes, ressemblaient bien plus à des pentes plus ou moins raides, il nous est vite apparu que de nombreux coins des vignobles sont tout simplement inaccessibles aux véhicules ou autres machines, aussi petits soient-ils, à moins de disposer d'un téléphérique.

Déguster est un vrai régal, et si l'on peut par la même occasion bouger, profiter de la convivialité du moment tout en s'instruisant, c'est d'autant mieux. La randonnée tranquille sur le Sentier viticole le long du bisse entre Miège et Salquenen et l'intéressante visite guidée du musée du vin de Salquenen en ont été l'occasion idéale.

La technologie présente dans les caves a été particulièrement impressionnante. La pénibilité des travaux à effectuer a souvent pu être réduite et le temps ainsi gagné a permis de porter la qualité du vin à un niveau d'excellence. La limitation des quotas de raisins par m² et la conversion progressive à une culture biologique ou biodynamique y ont également contribué.

Toutefois, la viticulture, comme de nombreux autres métiers artisanaux, manque de personnel qualifié. Pour un bon nombre de viticulteurs la pérennisation de leur exploitation ressemble par conséquent à un parcours semé d’embûches. C'est d'autant plus regrettable que le vin aux arômes uniques est délicieux et que rien ne s'oppose à un avenir couronné de succès pour cet excellent produit du terroir.

Nous sommes conscients de l'énorme privilège que les vigneronnes et vignerons nous ont accordé en nous ouvrant les portes de leur domaine le week-end. Les professionnels du vin sont de vrais virtuoses qui année après année nous surprennent avec leurs produits uniques. Au travers de leur savoir-faire, leur sensibilité de la nature, associés aux nouvelles technologies, ils nous procurent des vins aux arômes exquis.

Leur générosité nous a permis de nous évader dans leur univers, de découvrir, voir et apprendre de nouvelles choses. Notre vocabulaire relatif au goût du vin s'est considérablement étoffé de la manière la plus agréable et c'est avec des souvenirs plein la tête que nous nous réjouissons d'ores et déjà d'une prochaine sortie.

Gabriele Wittlin
Vice-Chargée de Presse