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Espagne - Restaurante El Ñeru

Bailliage d' Espagne
Madrid, 5 août 2020

El Ñeru, un restaurant asturien à Madrid
« Toute raison est bonne pour se rendre dans ce restaurant »

Certains restaurants donnent l’impression d’avoir une âme. Qu’est-ce qui les rend si particuliers ? L’ambiance, le personnel, la décoration, les mets ? Vous n’êtes pas sûrs ? Un mélange de tous ces aspects ? Quoi qu’il en soit, ce sont des établissements hors norme. On le ressent sitôt franchie la porte d’entrée.

Aujourd’hui, nous découvrons El Ñeru, l’ambassade de la cuisine asturienne la plus traditionnelle dans la capitale espagnole.

L’histoire d’El Ñeru
L’histoire de Vicente Caso Coviella, fondateur d’El Ñeru, est celle du dépassement de soi. Aujourd’hui, Fernando, Vanessa et Carmina ont repris l’activité, aux côtés de la matriarche, Maria José, qui veille sur tout.

En 1966, Vicente a abandonné son activité de gardien de troupeau pour la maçonnerie, travaillant en tant que serveur le week-end. Il n’avait aucune idée que ces « extras » du week-end feraient de lui l’un des entrepreneurs les plus reconnus de Madrid.

En 1968, Vicente a changé radicalement de vie, quittant sa ville de Cangas de Onís pour se rendre à Madrid. Il voulait trouver l’amour (son épouse, Maria José, est également originaire des Asturies) et travailler (El Ñeru) à Madrid.

À la Casa de Campo, il a vendu des « bollos preñaos » (des petits pains farcis, généralement salés) tout en cherchant un poste de serveur. Il a commencé comme plongeur, puis, en 1974, il a utilisé ses économies pour reprendre El Ñeru. Jusqu’à sa mort, Vicente a continué à recevoir des récompenses pour son parcours professionnel.

Que trouve-t-on à El Ñeru ?
Le restaurant El Ñeru est une extension des Asturies en plein centre de Madrid, sur la Calle Bordadores. Ses murs sont chargés d’histoire : l’histoire vivante des personnes et des célébrités qui se sont rendues dans l’établissement.

La petite entrée cache la capacité du restaurant. Au sous-sol, un espace convivial peut accueillir 200 convives.

C’est un lieu de rendez-vous régulier pour les intellectuels, les personnalités politiques, les journalistes, les acteurs et les membres du public. Tout le monde est bienvenu. Toute raison est bonne pour se rendre dans ce restaurant qui propose des tapas et autres plats, avec un service à table ou au bar.

Spécialités de la maison
Des plats typiques de la gastronomie asturienne figurent au menu, confectionnés à partir d’ingrédients provenant à 80 % de la Principauté, parmi lesquels, le célèbre fromage Cabrales, les croquettes, la tourte à la rascasse, le chorizo au cidre ou la fameuse empanada. La qualité de ces produits, disponibles à la vente, est l’une des clés du succès du restaurant.

La fabada, type de cassoulet et spécialité d’El Ñeru, lui a valu le titre de « Meilleure de Madrid » en 2015. Les arômes, les saveurs et la qualité du haricot sont notés aux côtés de l’esthétique. Du compango, toujours dérivé du porc, l’accompagne. Les autres spécialités comprennent les haricots aux coques, le merlu au cidre (de Cantabrie, bien sûr), les pois chiches aux tripes, une sélection de poissons, des tripes à l’asturienne et des ragoûts de saison.

N’oublions pas les desserts maison, aussi sublimes les uns que les autres : gâteau de riz, pomme rôtie, flan, gâteaux divers (le gâteau au marc mérite une mention spéciale), brousse ou glaces.

La solidarité d’El Ñeru
Vicente était fier de ses origines modestes, et reconnaissant envers les personnes qui lui avaient porté assistance lorsqu’il gardait ses troupeaux à Picos de Europa. Les jours de grand froid, ces personnes s'assuraient qu'il avait suffisamment à manger. Pour faire montre de sa gratitude et les remercier de leur gentillesse, Vicente a lancé une initiative solidaire, que ses enfants ont poursuivie après sa mort. Il a instillé en eux son amour pour Cangas.

Chaque année, à Cangas de Onís, la maison de retraite Camila Beceña remplit son garde-manger avec des dons d’aliments d’El Ñeru. En 2019, ces dons ont atteint 4 000 kg. Un geste digne d’admiration.

Savoir populaire
Vicente appartenait à une génération d’hommes et de femmes qui, pendant leur jeunesse, ont travaillé sans relâche, et souvent au-delà de leurs forces.

Une génération qui prenait soin de ses aînés tout en élevant ses enfants. Ces hommes et ces femmes se sont battus corps et âme pour se créer un avenir malgré les conditions très rudes – les conditions de l’époque. Et ils ont surmonté toutes les épreuves, avec un courage et une témérité hors pair !

Basé sur un article détaillé préparé par le Bailli Délégué Rosa Román

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