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Singapour - Otto Weibel

Surnommé, le « Parrain » de la fraternité culinaire de Singapour

Une profession rare toujours d'actualité
« Mon coeur est 100 % à Singapour. Je serai toujours suisse, mais depuis 30 ans, je suis aussi singapourien »

Alors qu’Otto se posait les questions essentielles qui allaient déterminer le reste de sa vie (« Je m’enfuie, j’arrête tout ou je continue cet apprentissage ? »), cette simple phrase : « Tu t’es très bien débrouillé ! » l’a encouragé. Il a donc continué à apprendre l’éthique des arts culinaires : discipline, respect des aliments, connaissance solide des ingrédients, faire ce qui doit être fait et le faire correctement.

À l’âge de 13 ans, Otto a commencé à cuisiner pour ses amis après l’école. Ils aimaient ce qu’il préparait. Son rêve était de devenir chef, de voir le monde, de travailler dans les plus grands hôtels… et tout le monde connaît la suite.

Il admet : « Mon cœur est 100 % à Singapour. Je serai toujours suisse, mais depuis 30 ans, je suis aussi singapourien. »

Surnommé, le « Parrain » de la fraternité culinaire de Singapour, le Chef Otto partage sa vie fascinante dans son livre « Soul Otto Food: Life ». Il décrit les joies, les chagrins et les aventures qui ont pimenté le périple de plus de 50 ans du célèbre Chef Otto, de ses débuts en tant qu’apprenti jusqu’au chef, coach et mentor reconnu qu’il est aujourd’hui.

Un moment important a été la réalisation que la nourriture, les personnes et la passion peuvent converger de manière sublime pour créer des moments qui captivent la profondeur de l’âme, tout en découvrant de nouvelles directions en faisant les choses différemment.

Otto observe : « En tant que chef, il faut connaître ses racines et les principes de la cuisine. On ne s’ennuie jamais lorsqu’on veut devenir le meilleur. L’un de mes plus grands regrets est de ne pas avoir appris l’anglais, écrit et parlé, lorsque je travaillais à Londres.

L’uniforme blanc des chefs est vraiment spécial. Aucune autre profession ne dispose d’un réseau professionnel aussi étendu sein de la communauté internationale, de possibilités de promotion aussi développées au niveau mondial ainsi que de telles possibilités d’adhésion à des associations professionnelles. Les voyages ont élargi mon horizon, m’ont permis d’apprendre et de me développer en tant que personne. Travailler sur un paquebot de luxe était un travail intense 24 heures sur 24 et c’est là que la discipline inculquée par mon premier chef, qui était quelqu’un de très strict, a vraiment payé. »

Le livre sincère et révélateur du Chef Otto inspirera ses collègues, les jeunes chefs en herbe et les lecteurs qui ont envie de découvrir ce que signifie la poursuite sans relâche d’un rêve, d’une raison d’être et d’une véritable vocation.

« Je suis une personne ordinaire, je reste moi-même. Je suis un chef. J’adore les longues balades, qui me donnent le temps de réfléchir et de trouver des idées incroyables pour les meilleurs menus, » dit-il. « Cuisiner est ma vie, c’est plus qu’une simple profession. Tous les bons plats doivent séduire et donner envie qu’on les mange. Vraiment, j’ai la chance d’avoir eu une enfance mémorable et colorée en Suisse. Mon père avait un restaurant et une ferme, alors j’ai fait l’expérience de tout le processus, de la production à la dégustation des aliments. La nourriture fait partie de la vie, pas seulement pour les nutriments dont notre corps a besoin. C’est un élément « social » qui connecte les personnes, l’histoire et la culture. »

Otto apprécie non seulement les produits frais et naturels, mais il se préoccupe aussi de la durabilité. Ce n’est jamais ce qu’il a accompli dans sa carrière culinaire qui le ravit : c’est ce qu’il peut accomplir pour développer et guider la génération suivante de chefs et les personnes qu’il aime et qu’il chérit.

Otto conclut ainsi : « Pour goûter l’essence de la vie, il faut rester humble, continuer à apprendre et traiter les personnes avec respect et gentillesse. Pour être un excellent chef, il faut avoir une passion irrésistible pour la nourriture et les gens ; être ouvert d’esprit ; être disposé à apprendre ; s’engager à faire de son mieux ; partager ses connaissances ; féliciter quand il le faut et « mettre des coups de pied aux fesses » quand il le faut ; ne jamais cesser d’apprendre : même un simple commis peut nous apprendre quelque chose ! »

Texte préparé par Halina Jaroszewska, basé sur le livre d’Otto Weibel, « Soul Otto Food: Life »

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