Theresa Rogl a représenté le Bailliage d’Autriche lors de la finale internationale 2019 ayant eu lieu à Calgary, au Canada. Elle s'est classée troisième.

L'été, elle travaille dans le restaurant de sa famille : Braugasthof Glocknerblick à Arnig, en Autriche. Situé dans la vallée de Kals, dans le Tyrol oriental, l'établissement a une vue panoramique sur le Großglockner, la plus haute montagne d’Autriche. Le reste de l'année, elle travaille dans d'autres restaurants pour acquérir de l'expérience et de l'inspiration.

Voici les questions que nous lui avons posées et ses réponses :

Avez-vous toujours voulu travailler dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ?
J'ai toujours voulu être chef. Je me souviens d'un moment précis qui m’a marquée. J'étais assise dans la salle de classe et je regardais par la fenêtre. Un groupe de cuisiniers vêtus de vestes blanches et de longues toques a traversé la rue et j'ai vraiment eu envie de les rejoindre, car ils avaient l'air si passionnés et motivés. Six mois plus tard, j'ai commencé mon apprentissage. Je voulais tout apprendre pour devenir chef.

D'où vient votre amour de la gastronomie ?
De toutes les couleurs, formes, origines et producteurs des produits qui trouvent le chemin de ma cuisine ou que je trouve dans la nature.

Qu’est-ce qui inspire votre créativité culinaire ?
Il y a beaucoup de choses. Par exemple, mes ancêtres, un grand nombre de chefs remarquables dans le monde entier, la musique et les arts visuels.

À votre avis, quels sont les tendances ou les défis les plus importants auxquels le secteur est confronté aujourd'hui ?
Gérer toute l’activité de manière économique et durable pour l’environnement.

Les statistiques montrent que les femmes chefs abandonnent le secteur beaucoup plus tôt que les hommes. À votre avis, quelle en est la raison ?
Je pense que c'est à cause des contraintes familiales, par exemple pour s'occuper des enfants ou de parents dépendants. Parfois aussi, le travail dans le secteur est peut-être trop dur physiquement pour certaines femmes.

Votre participation à d’autres concours culinaires a-t-elle été affectée par des facteurs quelconques ?
J’ai fait partie de l'équipe nationale des jeunes chefs autrichiens en tant que Chef de garde-manger et nous avons participé aux Jeux olympiques culinaires de Stuttgart. Je suis très fière et reconnaissante d’avoir pu prendre part à cette expérience.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaitent se lancer dans une carrière culinaire aujourd'hui ?
Assurez-vous que vous aimez vraiment le travail de chef et que vous avez la passion de la gastronomie. Vous aurez également une meilleure idée du travail de chef en effectuant quelques journées d’immersion dans une cuisine pour en découvrir le fonctionnement. Vous devez savoir qu'il y a parfois des moments et des jours difficiles, mais si vous persévérez, vous aurez alors l'un des meilleurs emplois au monde.

Participer au Concours international des Jeunes Chefs Rôtisseurs et devenir membre permanente de la Chaîne des Rôtisseurs vous ont-ils aidée dans votre carrière ?
Pas encore, mais je sais que je peux toujours obtenir de l’aide si j’ai besoin de quelque chose. Disposer de ces connexions est extrêmement précieux.

Selon vous, quel est l'avenir du secteur de la restauration/de l'alimentation pour les cinq prochaines années ?
La régionalité ; l’équilibre travail-vie privée pour tous les travailleurs du secteur de la restauration ; le véganisme.

Comment voyez-vous l'évolution de votre carrière au cours de cette période ?
J'ai un très bon sentiment. Je mets de plus en plus mes idées en œuvre. Beaucoup d'agriculteurs de mon pays saisissent l'occasion de produire davantage de produits régionaux. Tous les chefs, y compris moi-même, s’inspirent de cette tendance pour être plus créatifs, inventer de nouveaux plats, faire passer l'offre culinaire locale au niveau supérieur et garantir une meilleure qualité à nos clients.