Vilja Valliranta a représenté le Bailliage de Finlande lors de la finale internationale 2021 qui s’est tenue à Paris.

Elle est actuellement Chef au restaurant Roster, un bistrot atmosphérique situé à côté de la cathédrale de Turku, qui sert des plats aux saveurs internationales. Roster fait partie du groupe KKS Restaurants, détenus par les restaurateurs Kari « Kape » Aihinen, Grand Officier Maître Rôtisseur qui a été le sujet d’un article dans l’édition 2021 de la revue internationale de la Chaîne, et le Maître Rôtisseur Olli Kolu.

Voici les questions que nous lui avons posées et ses réponses :

Avez-vous toujours voulu travailler dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ?
Depuis que j'ai 13 ans. J'ai toujours été passionnée par la gastronomie, puis j'ai commencé à cuisiner moi-même. J’ai temporairement suivi une autre direction lorsqu’on m’a incitée à poursuivre une carrière universitaire. Après un certain temps, j'ai décidé que j'allais faire ce que je voulais vraiment. Je n'ai aucun regret.

D'où vient votre amour de la gastronomie ?
Des grandes expériences que j'ai eues dans ma vie et de ma volonté d'apprendre de nouvelles choses chaque jour.

Qu’est-ce qui inspire votre créativité culinaire ?
Je peux être inspirée par presque tout. Je pense que la plus grande inspiration pour moi, c’est la nature elle-même. J'aime la proximité de la nature en Finlande et la cueillette sauvage est l'une de mes activités préférées. Le changement des saisons et les produits de saison représentent également une grande source d'inspiration.

À votre avis, quels sont les tendances ou les défis les plus importants auxquels le secteur est confronté aujourd'hui ?
Je pense que le plus grand défi actuel dans tous les secteurs est la crise climatique et la manière dont nous allons nous y adapter. L'alimentation végane et la durabilité sont devenues de grandes tendances et à mon avis, elles vont désormais être des facteurs importants. Les gens sont plus conscients et c'est une bonne chose que notre secteur s’adapte. Nous voulons faire partie de la solution.

Les statistiques montrent que les femmes chefs abandonnent le secteur beaucoup plus tôt que les hommes. À votre avis, quelle en est la raison ?
Je pense qu'il y a plus d'une réponse à cette question. J'ai eu la chance de travailler avec des femmes fortes au cours de ma carrière. Il me semble qu'il existe encore certaines idées préconçues à l'égard des femmes, ce qui peut créer une forte pression. Les caractéristiques habituellement associées aux hommes sont plus appréciées dans ce secteur, comme s'il n'y avait qu'une seule façon d'être un bon chef. La sous-estimation des femmes, les idées préconçues et la pression pourraient être quelques-unes des raisons pour expliquer ces mauvaises statistiques.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaitent se lancer dans une carrière culinaire aujourd'hui ?
Votre sexe n'est jamais une bonne raison de douter de vous ou de ne pas faire quelque chose. Si vous avez l'impression que quelque chose ne va pas, dites-le.

Participer au Concours international des Jeunes Chefs Rôtisseurs et devenir membre permanente de la Chaîne des Rôtisseurs vous ont-ils aidée dans votre carrière ?
En raison de la pandémie, je n'ai pas encore pu participer à des événements de la Chaîne. Cependant, j'ai rencontré de nouvelles personnes de notre association et j’ai établi des contacts, notamment au Portugal. Cela pourrait m'être utile à l'avenir.

Selon vous, quel est l'avenir du secteur de la restauration/de l'alimentation pour les cinq prochaines années ?
La pandémie nous a beaucoup appris et nous avons dû trouver de nouvelles façons de pratiquer notre métier. La cuisine et la restauration se sont rapprochées du client. En outre, le changement climatique va nous affecter de plus en plus chaque année et nous devons nous y adapter. Les gens ayant toujours besoin de manger et tout le monde aimant passer de bons moments, j'espère que l'appréciation de notre secteur va croître.

Comment voyez-vous l'évolution de votre carrière au cours de cette période ?
J'aimerais étudier davantage à un moment donné, peut-être au cours des cinq prochaines années. Le temps nous dira comment ma carrière évoluera, mais je sais que je veux rester dans ce secteur.