Une partie de l'hospitalité bangladaise et de la culture culinaire
« Si vous aimez les mets aux saveurs profondes et chaleureuses, le Borhani offre un contrepoint rafraîchissant aux plats lourds ou riches »
Borhani (également orthographié Burhani) est une boisson traditionnelle salée à base de yaourt, profondément enracinée dans la culture culinaire du Bangladesh, en particulier dans les régions de Dhaka et de Chittagong. Elle est généralement servie lors des mariages, sur les tables d’iftar pendant le Ramadan, et après des repas particulièrement riches comme le biryani, le morog polao ou le tehari. C’est à la fois un nettoyant pour le palais et un aidant à la digestion.
Qu’est-ce que le Borhani ?
Il est préparé à partir de caillé acide (yaourt ayant légèrement fermenté), aromatisé avec un mélange d’herbes fraîches et d’épices piquantes. Contrairement au lassi sucré, il est acidulé, légèrement épicé et plus complexe en saveur.
Le yaourt acide (souvent appelé tok doi) constitue la base, à laquelle on ajoute les ingrédients caractéristiques suivants :
* feuilles de menthe et de coriandre fraîches (ou leurs pâtes), qui apportent une fraîcheur herbacée et rafraîchissante
* piments verts pour une chaleur douce
* graines de moutarde ou poudre de moutarde, qui confèrent une saveur piquante
* sel noir (connu localement sous le nom de bit lobon), qui ajoute une note soufrée et acidulée
* sel ordinaire
* poudre de cumin (souvent grillée) ou autres épices chaudes comme le poivre noir et blanc
* jus de citron ou une touche de sucre pour équilibrer l’acidité et les épices
Le Borhani est souvent légèrement épais, selon la quantité d’eau ajoutée. Il se sert froid. Sa saveur est une combinaison complexe : acide, salée, épicée et herbacée, plutôt que sucrée.
Origines et rôle culturel
L’origine exacte du Borhani n’est pas clairement documentée. Beaucoup pensent qu’il est influencé par les traditions culinaires de l’époque moghole, qui ont introduit en Bengale diverses préparations à base de yaourt. D’autres établissent un lien avec le borani persan, un plat de yaourt aux herbes.
Ce qui est certain, c’est son importance traditionnelle : dans de nombreuses régions du Bangladesh, aucun banquet de mariage n’est considéré complet sans Borhani. Il est proposé lors de repas somptueux ou de fêtes religieuses. Pour beaucoup, la présence du Borhani symbolise l’hospitalité et la célébration partagée. Il équilibre le repas, surtout après des plats riches, gras ou fortement épicés.
Il existe des variantes locales et familiales : le « Shahi Borhani » désigne une version plus élaborée ou « royale », peut-être plus riche ou plus épicée. Certaines recettes varient la consistance, le niveau d’épices ou les mélanges utilisés. L’équilibre précis entre l’acidité, le piquant, le salé et l’herbacé relève souvent des préférences personnelles ou régionales.
Pourquoi essayer le Borhani ?
Si vous aimez les mets aux saveurs profondes et chaleureuses, le Borhani offre un contrepoint rafraîchissant aux plats lourds ou riches. Il agit comme un digestif. Grâce au yaourt et aux épices, il aide à nettoyer le palais. Le Borhani apporte une expérience gustative unique que les boissons sucrées ne procurent pas.
De plus, c’est une tradition vivante : goûter le Borhani, c’est goûter une part de l’hospitalité et de la culture culinaire communautaire bangladaise.
Article préparé par un chroniqueur des Actualités en ligne de la Chaîne, sauf erreur ou omission.
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