Mesón El Drago est l’entreprise gastronomique de la famille Gamonal. Belle demeure des îles Canaries datant du XVIIIe siècle, elle est située dans la commune pittoresque de Tegueste. La maison El Drago respire le charme traditionnel, avec son carrelage patiné, sa toiture en bois, sa cour pavée, ses jardins … et les saveurs remarquables de sa cuisine.

La maison était autrefois au centre d'une exploitation agricole. Elle dispose d’une grande citerne en pierre, qui l’approvisionnait en eau. La citerne est aujourd’hui surnommée « La Bodega », car elle sert désormais de cave à vins. Elle peut également accueillir des dîners privés, sur réservation.

Les anciennes chambres et les étables constituent la partie la plus remarquable de la maison, entretenue par la famille Gamonal, qui a mis en valeur la beauté de ses plafonds en bois noble et les sols en argile traités, avec leur brillance unique. Chacune des chambres porte un nom en lien avec le paysage environnant : Ucanca, Cañadas, Atalaya et Teide.

Formée dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, Priscila Gamonal a un jour dit à son père qu’elle devait en apprendre plus sur le vin. Elle s’est donc installée à Madrid pour décrocher une certification de Sommelier. Priscila aime son travail plus que tout, après sa famille bien sûr.

Son père n’est autre que Carlos Gamonal Jiménez, qui a décroché une étoile au Michelin pour la Mesón el Drago, une première pour un restaurant des îles Canaries. Aujourd’hui, Mesón el Drago est dirigé par son fils Carlos, Maître Rôtisseur dans le Bailliage d’Espagne, aux côtés de Priscila. L'expression « être fait du même bois » s’applique certainement à cette famille.

Entretien avec Priscila Gamonal

Votre père étant Chef, avez-vous fait des études dans l’hôtellerie-restauration pour respecter une tradition familiale ou par vocation ?
Les deux. J’étais la plus jeune de la famille et j’ai grandi avec l’exemple de mes trois frères. Ils ont fait des études pour entamer de grandes carrières et en fin de compte, ils se sont tournés vers la cuisine. Je souhaitais prendre un chemin plus direct. J’avais un objectif clair et j’ai commencé une formation dans ce secteur. L’hôtellerie-restauration est un milieu que l’on aime ou que l’on déteste. À cet égard, je me considère passionnée par la gastronomie et toutes ses facettes.

Quelles sont les erreurs les plus fréquentes pour un chef ?
Il faut tirer des leçons de ses erreurs. Ma grand-mère Asunción nous a appris à aimer et à respecter cette profession. Elle disait que pour évoluer et créer de nouveaux plats, il fallait apprendre les recettes classiques et savoir les exécuter à la perfection. L’erreur la plus courante commise par les jeunes chefs est de vouloir développer une cuisine moderne et/ou moléculaire sans maîtriser les techniques de base.

Qu’est-ce qui fait le succès d’un restaurant comme Mesón El Drago ?
Un entrepreneur qui aime la gastronomie et qui s’entoure d’une équipe partageant le même état d’esprit avec un objectif clair : satisfaire le client. C’est la clé du succès.

Compte-rendu basé sur un article de fond préparé par le Bailli Délégué Rosa Román